Goldeneye : le test de Nintendo forever
Le test de Goldeneye : James Bond 007 sur nintendo 64 (n64)

Editeur : Nintendo Développeur : Rareware Genre : First Person Shooter (FPS)
Nombre de joueurs : 1 à 4 Sortie : Novembre 1997 en Europe

Après s'être fait remarquer sur Super Nintendo, avec notamment les Donkey Kong Country ou autre Killer Instinct, Rareware offrit, en 1997, ses lettres de noblesse en matière de FPS ("First Person Shooter", bien qu'à l'époque, on parlait encore de "Doom-like"), à la Nintendo 64, avec ce GoldenEye qui est l'un des meilleurs titres du studio de développement anglais, et que nous allons découvrir sans plus tarder.

Etant donné que la saga comporte plus de 20 long-métrages mettant en scène l'espion britannique, incarné tour à tour par Roger Moore, Sean Connery, ou actuellement Pierce Brosnan, il est impossible que vous n'ayez jamais vu James Bond à l'action. Bond, James Bond, aussi connu sous le nom de code "double-zéro sept" pour 007, ce statut d'agent 00 lui offrant "the license to kill", le permis de tuer sans qu'on vous le reproche si vous préférez - mais cette autorisation se limite aux missions, sinon imaginez, les voisins chiants, les contractuelles qui lui collent un PV,...-. Et des morts, autant dire qu'il y en a dans 007 : GoldenEye, bien plus que dans le film du même nom, dont son scénario est tiré, d'ailleurs. On reprend donc l'histoire de l'ancien agent 00 qu'on a cru mort dans une opération qui a mal tourné, qu'il avait effectuée avec Bond. Et puis voilà, quelques années plus tard, il réapparaît assoiffé de vengeance et patati et patata... Je ne vais pas m'attarder sur l'intrigue de ce soft, car à vrai dire quand on est dans le jeu, on s'en bas les steacks, pour être franc ! ;D

Concentrons-nous plutôt sur le système du jeu. Très simple à manipuler, l'agent Bond se dirige aisément avec le stick directionnel combiné aux boutons C, le tout permettant de se déplacer, de straffer et de baisser ou de hausser le viseur de manière instinctive. Le bouton A permet de changer d'arme, B sert à recharger son instrument de mort, R offre un petit zoom ou switche en mode Sniper si sniper vous tenez entre les mains, et enfin la gâchette Z, évidemment, est destiné à tirer, et quoi de mieux qu'une gâchette pour tirer... Parfait !
Les niveaux, présents en bon nombre, sont dotés d'un excellent level design qui vous poussera, au moins les premières fois, à explorer les niveaux de fond en comble. Le mode solo peut être fini en 3 niveaux de difficulté allant du très facile au franchement balèze, ce qui offre au final un assez bon challenge puisque les niveaux ne lassent pas (bien que l'IA des ennemis ne soit pas franchement fantastique) et qu'en finir certains en un niveau de difficulté précis vous permettra de débloquer des bonus pour les missions, ou des cheats pour le multijoueur.
Les armes sont également assez variées, et surtout toutes réalistes (sauf le laser, évidemment...). Côté pistolets, on a du PP9 évidemment, mais aussi un DD44 et un Magnum, et du côté des armes automatiques, on va du misérable Scorpion (ici renommé "Klobb") au classique mais puissant AK 47, mais on trouvera également du M-16, Uzi, et autres armes offrant soit une bonne cadence de tir, soit une puissance de feu élevée... et même les deux en même temps pour une ! ;) Et puis bien sûr un fusil de sniper, qu'on utilise d'ailleurs à profusion dans la troisième mission (Surface 1).
J'ajouterai, pour terminer, que les bruitages des armes, au même titre que l'ensemble de la qualité sonore du jeu, sont très réussis, réalistes.

Bien que le mode solo soit très réussi, et justifie à lui seul l'achat de ce GoldenEye, il n'empêche que c'est son mode multijoueur qui l'élève au rang de hit. Complet, proposant un large panel d'options (armes, limites, niveau, personnages,...), il offre vraiment de bons moments d'éclat'che, malheureusement il vaut mieux y jouer à 3 ou 4 pour s'amuser vraiment, parce qu'à 2 joueurs, on se cherche (malgré le radar) et surtout, on finit par se lasser car il y a souvent un joueur "dominant"... Et aucun bot n'est présent pour venir en aide aux joueurs solitaires, ce qui est franchement regrettable, mais il faut dire qu'à l'époque, ça n'existait pas vraiment, les bots. Sans doute préférait-on les mocassins, qui sait...
Les niveaux du multijoueur sont pris dans le mode solo, et retapés (portes fermées) pour être moins grands et plus adaptés. Mais on retrouve également les meilleurs niveaux multi de GoldenEye, retravaillé pour l'occasion : ainsi, Temple, Facility (traduit "Félicité"... mon diable -__- ), et Complexe !
Si vous avez l'occasion de jouer à 4 régulièrement, n'hésitez pas, GoldenEye est l'un de ces grands jeux de la 64 qui ont comblé des soirées de jeu multijoueur de par leur feûne et le plaisir de jeu qu'ils procurent ! Mais je le répète, seul, vous n'avez pas accès au mode multijoueur.

Aujourd'hui, en regardant GoldenEye, on ne peut honnêtement pas dire qu'il soit de toute beauté. Mais il a encore son charme, et ça reste franchement jouable, bien qu'on ait parfois l'impression que le jeu souffre par moment de ralentissements alors que ça n'est pas le cas. Enfin si, mais ça n'arrive que quand lorsque des explosions et plusieurs ennemis s'affichent à l'écran, et ça ne vous déroute pas vraiment, donc pas trop de problème en ce qui concerne l'animation.
Par contre, en ce qui concerne la modélisation des persos, ça se rapproche aisément du moteur physique de Deus Ex 2, sisi. Non, sérieusement, les persos sont d'une rare laideur, et c'est autant valable pour les ennemis, que pour Bond, qu'on voit juste au début du niveau. Ils ne sont pas détaillés, les formes sont méchamment anguleuses, et évidemment, certains ennemis morts ont tendance à adopter un camouflage qui donne l'impression qu'ils ont été bouffés par les murs... Ah ben oui, ils traversent le mur.
Bref, pas terrible de ce côté-là, mais on pardonne parce que c'est quand même vieux, et que la 64 ne permettait de toute façon pas de faire des persos bien ronds. Par contre, on regrette l'absence de sang et les corps des ennemis morts qui s'effacent après quelques secondes...

Je terminerai ce test par une confrontation avec le successeur désigné de 007 : GoldenEye : Perfect Dark. Je pourrais vous inviter simplement à lire mon test du jeu, accessible en quelques clics, mais ce serait pousser la fainéantise un peu loin. Nous allons donc organiser un petit match :

  • sur le plan graphique, les quelques années qui séparent les deux jeux se font nettement ressentir : Perfect Dark grille complètement GoldenEye ! Les effets spéciaux sont nombreux, les modèles physiques et décors bien plus détaillés, et puis y'a du sang, beaucoup même ;p
  • côté sonore, les deux sont à égalité... Les musiques de Perfect Dark sont plus belles, musicalement parlant, mais moins marquantes que celles de GoldenEye.
  • niveau gameplay, autant les deux titres se valent en termes de maniabilité, autant Perfect Dark l'emporte haut la main avec le principe de seconde fonction des armes et avec une interactivité avec le décor accrue.
  • la durée de vie... c'est le plus grand atout de Perfect Dark, et là ce serait descendre les aventures de l'ami Bond que de comparer les deux titres, je m'en abstiendrai donc...
  • scénaristiquement parlant, ben d'un côté y'a du James Bond... et de l'autre, un scénario doté d'une certaine intrigue, et dont la force est qu'il amène à traverser des niveaux radicalement différents, donc... Perfect Dark !
  • enfin (ben oui, 'faut bien arrêter le massacre :p ), en matière d'ambiance, les aventures de James Bond offrent quelque chose de très réaliste, tandis que Perfect Dark se déroule dans le futur (20XX je crois), avec des histoires d'extraterrestre malgré tout plutôt bien menées... et surtout, un niveau, "Chicago", constituant une formidable référence au Blade Runner de Ridley Scott... reste à voir si vous aimez ou non les ambiances un peu futuristes, mais Perfect Dark est à mon goût plus immersif.

Vous l'aurez compris, entre les deux jeux, mon choix se porte radicalement vers Perfect Dark. Mais il ne faut pas oublier qu'il est sorti plusieurs années après GoldenEye, donc à une époque où Rareware maîtrisait forcément mieux les capacités de la N64 ! D'ailleurs, Perfect Dark nécessite l'utilisation du Ram-Pak (ou "Expansion-Pak"), tandis qu'il n'existait même pas lorsque GoldenEye est sorti chez nous...
Le mieux reste d'acheter les deux, mais si ça ne vous est pas possible, eh bien c'est simple, si vous préférez une aventure se déroulant dans les années 90, choisissez les aventures de James Bond, mais si vous êtes davantage porté sur l'an 20XX, suivez Joanna Dark...

En bref...
Graphismes
Pas franchement beau, avec des corps anguleux, mais ça a son charme. Par contre, l'absence de sang (censure...?) et la rapide disparition des cadavres sont regrettables.
7 / 10
Jouabilité
Parfaite, preuve que le Doom-Like était loin d'être destiné uniquement au monde du PC...
10 / 10
Durée de vie
Seul, on peut refaire certains niveaux sans trop se lasser, mais c'est à plusieurs (au moins 3 si possible) que le jeu prend toute son ampleur.
8 / 10
Bande son
Le lien avec la série James Bond s'établit sans problème, avec de bons thèmes musicaux rythmant efficacement les niveaux. Les sons émis par les armes sont également irréprochables.
9 / 10
Note générale
Un FPS des plus réussis, le second au top des meilleurs de la 64 d'ailleurs... (je vous laisse deviner le premier :p)
9 / 10

Test réalisé par Ziell

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